Qu’est-ce qu’un DAE ?

Le défibrillateur cardiaque est un appareil qui sert à délivrer un choc électrique lorsqu’une personne subit un arrêt cardiovasculaire afin de réanimer son cœur. Il existe actuellement deux types de défibrillateurs sur le marché : le défibrillateur automatique externe (DAE) et le défibrillateur semi-automatique (DSA).
S’ils visent tous deux un seul et même objectif qui est de stabiliser une irrégularité dans le rythme cardiaque, la majorité des commerces et ERP ont, eux, opté pour le DAE. Quant au DSA, il s’adresse surtout aux professionnels, aux associations de premiers secours (pompiers, Samu, maîtres-nageurs, etc.) ou aux entreprises « à risques » avec un personnel formé.
Néanmoins, depuis le décret de mai 2007, toute personne est autorisée à se servir d'un défibrillateur grand public semi-automatique ou entièrement automatique. De toute façon, des instructions sont indiquées sur l’appareil par des pictogrammes pour vous guider lors des premières dispositions, en attendant l’arrivée des secours sur place. Dans ce genre de situation, chaque minute compte. Il est donc primordial de prendre des initiatives rapidement.
L’utilisation d’un défibrillateur dans les 3 à 5 minutes qui suivent l'évanouissement peut mener à des chances de survie de l'ordre de 50 à 70 % ! Quoi qu’il en soit, si vous aussi, vous envisagez d'acquérir prochainement un défibrillateur à un prix raisonnable et sans difficulté, ou simplement entretenir votre DAE, contactez CardioPro.
En situation d'urgence cardiaque, il est donc nécessaire d’agir rapidement. Si la victime est inconsciente, prévenez directement les secours via le 15, le 18 ou le 112. Si vous ne pouvez pas le faire, demandez à quelqu’un présent sur les lieux de prendre son téléphone et de les appeler.
Il arrive souvent, quand la situation se produit, que personne ne sache exactement quoi faire, et tous se regardent autour pour décider du bon comportement à adopter. À cet instant, choisissez une personne en particulier, pointez-la du doigt, dites la couleur de ses vêtements s’il le faut pour qu’elle sache exactement que c’est à elle que vous vous adressez et donnez-lui l’ordre d’appeler les secours.
Vous allez devoir vérifier la respiration de la victime en approchant votre joue de sa bouche pour sentir s'il y a un souffle et observer si son ventre se soulève. Si au bout de 10 secondes, il n’y a toujours pas de signe de respiration, la victime est en arrêt cardiorespiratoire. Demandez alors à un tiers d'aller chercher un défibrillateur pour entamer une RCP (un massage cardiaque).
Une fois que vous aurez en main l’appareil, il vous suffira de lire rapidement le mode d’emploi du défibrillateur qui se résumera à l’ouvrir, l’allumer et l’écouter. Les instructions sont prodiguées de manière vocale tout au long de l’intervention.
NB : Un massage cardiaque doit se faire sur un plan dur et ne doit en aucun cas être effectué sur une surface métallique ou mouillée, afin d’éviter tout risque d’électrocution.

Défibrillateur mode d’emploi : Mise en marche

En général, un défibrillateur est composé de plusieurs éléments. Il y a un écran à cristaux liquides qui sert à donner des messages écrits, un haut parleur qui envoie des messages sonores, une batterie que l’on appelle aussi accumulateur de charge, 2 ou 3 boutons bien identifiés, deux électrodes de défibrillation et un kit de premiers secours, où on peut trouver une paire de ciseaux, un rasoir jetable, deux compresses stériles, un masque pour la ventilation et une paire de gants en vinyle.
En ce qui concerne l’utilisation de l’appareil, le mode d’emploi d’un défibrillateur est simple et pratique. De toute façon, vient avec le défibrillateur son mode d'emploi. Tout d’abord, il faut commencer par sa mise en marche, soit en ouvrant son capot, soit en utilisant le bouton marche/arrêt.
Une fois le défibrillateur démarré,un message vocal va alors vous guider. En même temps, vous allez préparer la victime, en commençant par enlever les vêtements qui recouvrent sa poitrine. Toutefois, il faut s’assurer que cette dernière soit sèche et pas trop poilue pour une adhésion optimale.
Si nécessaire, n'hésitez surtout pas à vous servir du kit de premiers secours. Une fois que tout est prêt, sortez les électrodes du défibrillateur (ou de sa pochette de transport). Au cas où ils ne sont pas pré-connectés à l’appareil, branchez-les à l’endroit indiqué. Ensuite, collez-les sur la poitrine de la victime, en suivant l’indication du schéma dessiné sur chaque électrode.
Après cela, vous allez contrôler le rythme cardiaque de la victime, et ce sera l’appareil qui préviendra le lancement de l’analyse. Notons que ce processus se fera de manière autonome. Généralement, l'appareil effectue une nouvelle analyse toutes les 2 minutes. Pendant ce temps, il est formellement interdit de toucher la victime. Ce que vous devez faire c’est d’attendre le résultat de l’analyse automatique, pour savoir si l’activité du cœur nécessite un choc électrique.
Si le défibrillateur détermine que le choc est nécessaire, vous avez alors deux possibilités. Il est plus que primordial d’écouter et de suivre à la lettre les indications de l’appareil.
Dans le premier cas (DAE), ce sera le défibrillateur qui procédera à l’administration de la défibrillation. À ce moment-là, l’appareil entièrement automatique vous demandera de vous écarter de la victime et de ne rien faire.
Dans le deuxième cas (DSA), ce sera à vous de déclencher le choc électrique. À ce stade, le défibrillateur semi-automatique, vous demandera d’appuyer sur le bouton prévu à cet effet.
Ici, nous tenons à vous préciser que personne ne devra toucher la victime durant la procédure. Ce n’est qu’à la fin que vous pouvez le faire, notamment pour un massage cardiaque, en attendant l’arrivée des secours. À ce moment-là, il ne faut surtout pas enlever les électrodes.

Qu’est-ce que la chaîne de survie ?

Qu’est-ce que la chaîne de survie ? Et bien, pour ceux qui ne le savent pas encore, la chaîne de survie sert à évaluer l’état de l’individu et à connaître les démarches à suivre, en cas d’arrêt cardiaque. Elle est notamment utilisée pour montrer le chemin qu’un patient prend à partir du moment où le personnel d’urgence est alerté à l’hôpital.
En général, la chaîne de survie fait référence aux mesures préhospitalières en cas d’arrêt cardiaque soudain, y compris la défibrillation. Actuellement, elle comporte six maillons. Les deux premiers maillons sont généralement réalisés par le public le temps que les secours arrivent sur place.
En France, les chiffres sont déplorables puisque moins de 5% de la population est formée aux gestes de survie. Malgré les améliorations des thérapeutiques médicales apportées ces dernières années, il y a encore trop de morts injustifiées juste par méconnaissance.
Le premier maillon : l’alerte des services d’urgence En fait, le premier maillon, c’est VOUS ! Si vous vous trouvez sur un lieu où un accident s’est produit, sachez que la première chose que vous devez faire, c’est de sécuriser l’endroit et la personne victime de malaise.
Une fois que toute la protection est assurée – posez le corps de la victime sur un endroit sec, dur, à l’abri de toute surface métallique, contactez immédiatement les urgences au numéro 15. Si vous êtes au travail, contactez l’infirmerie sur place, un service de secours proche et le SAMU dans tous les cas.
Il est fort possible que vous ne soyez pas seul sur les lieux. Dans ce cas, demandez à une personne de trouver un défibrillateur le plus rapidement possible.
Le deuxième maillon : les compressions thoraciques En attendant l’arrivée du défibrillateur ou des secours, il est préférable que vous procédiez à des compressions thoraciques (RCP) à la victime. Notons que celles-ci comprennent notamment une profondeur de compression d’au moins 5 à 6 cm avec une fréquence de 11 à 120 compressions par minute.
Par ailleurs, s’il y a des personnes formées aux premiers secours sur le lieu de l’accident, il vaut mieux effectuer à la fois des compressions thoraciques et une ventilation. Le bouche-à-bouche, la ventilation artificielle, le massage cardiaque, tout y passe. Au cas où cette dernière échoue ou si la formation n’est pas terminée, les compressions thoraciques peuvent suffir. À vrai dire, ce deuxième maillon est surtout basé sur l’application de gestes de secourisme.
Le troisième maillon : défibrillation rapide Un défibrillateur est toujours nécessaire sur les lieux d’un accident. Lorsque ce matériel est disponible, n’hésitez surtout pas à l’utiliser. Peu importe s’il est semi-automatique (DSA) ou entièrement automatique. Pour ce faire, fixez les électrodes sur la victime et suivez toutes les instructions de l'appareil.
Un suivi intégré de la RCP en temps réel, délivrant des indications visuelles et vocales faciles à comprendre, permet au secouriste – en l'occurrence vous, d’être guidé tout au long du processus de réanimation, en fournissant des informations spécifiques sur l’intensité et la fréquence des compressions.
Le quatrième maillon : Services d’urgence Il arrive souvent que les secours mettent un certain temps avant d’arriver sur le lieu d’un accident. En attendant, continuez votre massage cardiaque, tout en respectant scrupuleusement les directives données par l’appareil que vous aurez en main. Une fois arrivés sur les lieux, ils prendront en charge la réanimation professionnelle de la victime.
Le cinquième maillon : l’hôpital Le service de secours prendra le relais et s’occupera du patient pour le conduire aux urgences afin qu’il puisse recevoir des soins adaptés.
Sixième maillon de la chaîne de survie : le rétablissement Les chances de survie et de rétablissement d'un patient victime d'un arrêt cardiovasculaire s’améliorent grandement si toutes ces procédures de secours à suivre ont été respectées avec rigueur. Néanmoins, il est désormais encore plus évident que le défibrillateur est un maillon déterminant pour sauver la vie de milliers de personnes victimes d’accident cardiaque aiguë en France comme ailleurs.
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