Qu’est ce qu’un DAI ?

Un DAI, ou Défibrillateur Automatique Implantable, est un dispositif mis en place dans le but de réguler le rythme cardiaque d’un patient. La singularité de cet appareil est qu’il est, comme tout stimulateur cardiaque implanté, installé sous la peau, sur la partie inférieure de la clavicule. À ne pas confondre avec un Défibrillateur Automatique Externe (DAE) qui est un appareil de secours disponible dans l'espace publique.
Le DAI a pour unique but de prévenir les pertes de conscience et la mort subite par arrêt cardiaque en réagissant aux troubles cardiaques divers tels que la tachycardie ventriculaire ou encore l'arythmie.
Comment fonctionne-t-il ? Une fois le DAI implanté, l’appareil effectue d’une manière permanente une analyse du rythme cardiaque afin de détecter toute irrégularité rythmique.
Prenons l'exemple d’un cœur qui démontre des signes de bradycardie (un rythme de cœur trop lent). Le DAI agit alors comme un Pacemaker, qui est également un stimulateur cardiaque sous-cutané, et délivre un choc électrique interne ou une série de stimulations. Cela permet au cœur de retrouver un rythme cardiaque normal. Il en est de même lorsque le cœur bat trop vite, car le DAI a été conçu pour délivrer automatiquement la thérapie adéquate à chaque anomalie cardiaque.
Dans certains cas de santé particuliers, les experts médicaux peuvent vous proposer un type de défibrillateur qui est capable de re-synchroniser les parois de votre cœur. Grâce à cela, vous aurez une plus grande force de contraction cardiaque. Toutefois, il est primordial que vous contactiez votre médecin pour toutes informations concernant l’implantation d’un DAI.
Néanmoins, il est bon de savoir qu’implanter un DAI ne nécessite ni des mois de congé, ni une convalescence douloureuse. Il s’agit d’une opération d’une à deux heures à la suite de laquelle le patient peut quitter l’hôpital au bout de deux jours.

Augmente-t-il la durée de vie ?

Avec des procédures médicales simples, l’opération d’implantation d’un DAI se fait sans risque, étant donné qu’elle détient un taux de complications graves moindre (inférieur à 1 %). Toutefois, il s’agit d’une intervention qui permet la réduction de risque absolu d’un taux de 4 %. En termes de mortalité, implanter un défibrillateur automatique implantable revient à réduire le taux de 10 % à 6 %.
Une avancée révolutionnaire pour le corps médical puisque l’implantation d’un défibrillateur (DAI) réduit drastiquement le risque absolu entre un traitement médical simple et un traitement médical avec défibrillateur. Grâce à cela, l'espérance de vie avec défibrillateur augmente d’une moyenne de 40 %.

Le DAI pour les personnes diagnostiquées, qui ont déjà eu une crise

Comme pour chaque intervention médicale, le patient doit remplir certaines conditions de santé afin de pouvoir profiter de l’implantation d’un DAI. Généralement, les stimulateurs cardiaques implantables sont destinés aux patients atteints de cardiopathies évoluées, mettant en péril leur espérance de vie. Cette condition rend le cœur sensible aux emballements qui peuvent mener aux pertes de conscience soudaines ou de mort subite.
La cause de la sensibilité du cœur varie d’un cas à un autre. Toutefois, la fatigue ou la présence d’une maladie génétique cardiaque peut provoquer des anomalies au niveau du rythme cardiaque, capables de mettre la vie du patient en danger.
Dans ces cas-là, il devient alors nécessaire d’implanter un défibrillateur sous-cutané qui veillera en permanence au rythme cardiaque du patient, pour le réguler si besoin. En plus de contrôler le rythme cardiaque du patient, le défibrillateur permet également d’augmenter son espérance de vie.

Le DAE/DSA

Il existe d’autres sortes de défibrillateurs qui, tout comme le DAI, sont adaptés aux besoins du patient selon son état de santé. Il y a, par exemple, le DAE (défibrillateur automatique externe) qui est communément utilisé en urgence pour la réanimation de victimes d’arrêt cardiaque. Cet appareil délivre un choc électrique directement de ses électrodes, sans que le patient n’ait à intervenir.
Il y a également le DSA ou défibrillateur semi-automatique qui, similaire au DAE, délivre un choc de ses électrodes seulement si l’utilisateur presse le bouton indiqué par l’appareil, lorsqu’il est en condition optimale. CardioPro, expert en défibrillateur automatique externe et semi automatique propose un pack complet à l’achat ou à la location.

Différentes études concernant le taux de survie

Saviez-vous qu’en France seulement, une moyenne de 130 personnes meurent chaque jour des suites d’anomalies cardiaques ? Il s’agit de l’une des raisons primordiales pour lesquelles l’accès aux défibrillateurs devient de plus en plus important.
Chaque minute écoulée des suites d’une crise cardiaque est cruciale puisque plus le temps passe, plus les probabilités de survie diminuent, parfois jusqu’à 12 %. Après 12 minutes de perte de conscience, les chances de survie deviennent très faibles.
De ce fait, il faut réagir le plus vite possible si vous voyez une personne perdant conscience. À noter que seuls 7 % de victimes d’arrêt cardiaque peuvent survivre en France. Notons que l’espérance de vie avec un défibrillateur peut être cinq fois supérieure à ce chiffre.
Par ailleurs, le CRFC affirme que lorsque l’on applique le défibrillateur, le taux de survie peut atteindre jusqu’à 85 % à condition qu’il soit pratiqué dès l’instant où la personne fait un arrêt cardiaque. Cependant, s’il n’y a de prise en charge directe de la personne malade, le taux de survie n’atteint même pas 3 à 5 %.
Toutefois, en France, l’espérance de vie avec un défibrillateur n’atteint pas ce nombre. En réalité, tout dépend des estimations entre 5 et 10 %, qui serait en moyenne proche de 8 %. Il faut savoir que 40 000 à 50 000 décès sont liés à un arrêt cardiaque.
Mais il n’y a pas qu’en France que l’arrêt cardiaque est présent, puisque ce dernier survient n’importe où dans le monde. Pour le cas des États-Unis, par exemple, le taux de survie peut aller jusqu’à 20 à 50 %, de même que celui des pays anglo-saxons. Si le pourcentage est si élevé c’est parce que le DAE est disponible pour tout le monde, et pas uniquement pour l’hôpital.
Nous pouvons donc déduire que le défibrillateur joue un rôle très important après un arrêt cardiaque, pour la survie du patient. C’est d’ailleurs pour cette raison que CardioPro lutte de toutes ses forces pour sa démocratisation en France.

L’arrêt cardiaque peut survenir n’importe quand et toucher n’importe qui

L'arrêt cardiaque peut arriver à tout moment, à n’importe qui. C’est l’une des raisons pour lesquelles le DAE est désormais obligatoire dans tous les ERP. Il existe 3 logiques qui doivent être suivies lorsque le DAE est installé.
La première n’est autre que la logique des nombres, l’obligation des défibrillateurs automatisés externes dans les lieux où il y a le plus de gens. Puis, il y a également la logique de délai d’intervention des secours.
Une logique qui se base sur le fait que l’on doit trouver des DAE dans les endroits où l’intervention des secours, en cas d’arrêt cardiaque, peut être longue. Enfin, la troisième logique est d’installer des défibrillateurs automatisés externes autant que possible dans les lieux accessibles en extérieur. On appelle cela la logique d’accessibilité.
Par ailleurs, en plus des ERP, chacun d’entre nous peut également utiliser un DAE. S’il n’est pas obligatoire pour tout le monde, les propriétaires d’ERP, eux, sont contraints d’en posséder un. Le décret n°2018-1186 du 19 décembre 2018, pris en application de la loi n°2018-528 du 28 juin 2018, confirme d’ailleurs cela.
Ainsi, pour les ERP de catégories 1, 2 et 3, ces derniers doivent se munir d’un DAE depuis le 1er janvier 2020, suivis pour les ERP de catégories 4 un an plus tard. Enfin, les ERP de catégorie 5 devaient déjà en avoir depuis le début de l’année 2022.
À noter que l’équipement de DAE est mutualisé lorsque des ERP ont le même site géographique. Ainsi, l’accès au DAE mutualisé est possible dans ce cas, et à n’importe quelle heure. Le délai est notamment compatible avec l’urgence cardiaque, soit pas plus de 5 minutes.
Pour l’ERP placé sous direction commune et dans un même bâtiment au sens de l’article R.123-21 du code de la construction et de l’habitation, il est aussi possible de mutualiser le DAE.

Une idée du nombre de personnes touchées par une crise cardiaque sans antécédents particuliers

Entre les années 2009 et 2012, les spécialistes ont fait une analyse vis-à-vis des cas d’arrêt cardiaque hors hôpital qui se sont déroulés près de Toronto. Une étude établie chez des patients ayant entre 2 à 45 ans. Grâce à cette recherche, il a été découvert que sur 2937 personnes ayant fait un arrêt cardiaque, 608 ont une étiologie cardiaque stricte. Notons que seul 19,7 % de ces 608 personnes ont survécu à la maladie.
Pour les autres cas, ils sont liés à des causes vasculaires non cardiaques, des overdoses, homicides, noyades, accidents de la route, maladies aiguës terminales non cardiaques et même à cause du suicide.
Pour ce qui est de ces 608 cas d’arrêt cardiaque avec étiologie cardiaque stricte, 40 % sont dus à une maladie coronaire, tandis que 28,6 % ont un rapport avec une maladie structurelle du myocarde. Puis 16,1 % liés à une mort soudaine incompréhensible et 2,5 % à d'autres causes cardiaques.

Qu’est-ce que la chaîne de survie ?

La chaîne de survie nous permet d’avoir une vue d’ensemble lorsque nous faisons face à un cas d’arrêt cardiaque. Il a pour but d’aider un patient dès l’instant où les services d’urgence sont alertés à l’hôpital. Elle est aussi une référence aux règles préhospitalières en cas d'arrêt cardio vasculaire soudain, à l’instar de la défibrillation.
Pour information, il existe actuellement six maillons dans la chaîne de survie. La première concerne l’alerte des services d’urgence. Dans ce premier cas, le geste primordial vise à sécuriser le site de l’accident afin que le patient soit protégé. Puis, il faut appeler le numéro d’urgence, qui est le 15. Ensuite, si la crise se présente dans un lieu où il y a beaucoup de gens, demandez-leur d’apporter le défibrillateur le plus proche.
Le deuxième maillon de la chaîne de survie se concentre sur les compressions thoraciques. Lors d’un arrêt cardiaque, veillez à appliquer le RCP et n’oubliez pas non plus la ventilation. Notons que le RCP possède une profondeur de compression de plus de 5 à 6 cm. Sa fréquence est de 100 à 120 compressions par minute.
Dans le cas où vous savez apporter les premiers secours, il faut toujours appliquer les gestes nécessaires afin d’aider la personne victime d’arrêt cardiaque y compris, les compressions thoraciques ainsi que la ventilation. Toutefois, si ce second geste ne réussit pas, appliquez tout simplement les compressions au patient.
Le troisième maillon de la chaîne de survie est la défibrillation rapide. Durant cette étape, il est conseillé d’utiliser un défibrillateur le plus rapidement possible lors d’un arrêt cardiaque. Mettez les électrodes sur la victime et suivez les instructions indiquées sur l’appareil jusqu’à la défibrillation.
Le quatrième maillon est le service d’urgence. Avant l’arrivée des secours, il faut appliquer toutes les méthodes citées ci-dessus afin d’aider le patient. Les secours le prendront en charge par la suite.
Le cinquième maillon de la chaîne de survie est l’hôpital qui se résume à transporter le patient dans une établissement de santé.
Enfin, le dernier maillon de survie de chaîne est le rétablissement. Une personne victime de crise cardiaque peut très bien être guérie si la chaîne de survie est solidement appliquée.
Pour conclure, l’espérance de vie avec défibrillateur est beaucoup plus longue que sans. Faites appel à CardioPro pour vous équiper dès maintenant.